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De l’herbe pour les chèvres, des euros supplémentaires pour les éleveurs

Article paru dans l’Egide n°77 (déc 2014)

Cet article met en relation les indicateurs de l’autonomie alimentaire et économiques des suivis REDCap, complété de données issues d’INOSYS-réseau d’élevage.

Des rations à base d’herbe et produites à la ferme… Le tableau 1 présente les résultats moyens des indicateurs suivis sur l’année 2013. Les rations distribuées par les éleveurs sont constituées en moyenne de 2/3 d’herbe (vert, sec ou humide) et 1/3 de concentrés et déshydratés, avec une forte production à la ferme de ces aliments (80 % d’autonomie alimentaire). Combiné à un niveau de production moyen de 861 L/chèvre sur la campagne, on arrive à une quantité de moins de 450 g d’aliments (hors fourrages) distribuée par litre de lait produit.

…qui favorisent le revenu de l’éleveur… Les coûts de production ont été calculés en 2012 dans des élevages du REDCap et du réseau de références caprin grand Ouest (INOSYS-Réseaux d’Elevage). Ces derniers ont été répartis en deux groupes : élevages les plus autonomes (>70%) et élevages les moins autonomes (<70%). En termes de performances laitières, le niveau d’autonomie alimentaire influe peu sur la production laitière. Par contre, les élevages les plus autonomes (REDCap et Inosys +) proposent des rations plus riches en fourrages (> 60%), ce qui diminue la quantité de concentrés distribuée. Ainsi, valoriser l’herbe et l’autonomie alimentaire permettent de limiter le coût de la ration (de 20 à 73€/1000L) et favoriser le revenu de l’éleveur en 2012.

…et la résistance face à la volatilité des prix ! L’augmentation entre 2010 et 2012 du coût de l’énergie, des engrais et des aliments achetés a eu un impact différent suivant l’autonomie des élevages. La rémunération permise entre les données 2010 et 2012 baisse de 103 €/1 000 L chez les plus autonomes et de 131 € chez les moins autonomes. Si l’autonomie alimentaire n’a pas permis de maintenir le revenu durant la crise, elle a néanmoins permis de limiter la baisse du revenu. (Source : Institut de l’Elevage, Résultats 2012 des exploitations caprines laitières et fromagères, mai 2014).

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