La fertilisation minérale représente 15 % des consommations énergétiques d’un élevage caprin. Dans un contexte d’augmentation du coût des engrais minéraux, la valorisation des matières organiques d’élevage peut contribuer à améliorer l’autonomie globale de ces systèmes en limitant les achats d’intrants. Au-delà des bénéfices pour la fertilisation des sols, l’utilisation de compost peut s’inscrire également dans une gestion intégrée du parasitisme pour les élevages caprins pratiquant le pâturage.
Le compost caprin est donc une source de fertilisation particulièrement intéressante. Combiné à d’autres sources d’azote telles que les légumineuses, capables de fixer l’azote de l’air, il représente une véritable piste pour améliorer l’autonomie en intrants des élevages caprins. Sa teneur plus importante en soufre (SO3) offre également un atout particulier pour maintenir des légumineuses, augmenter le rendement, et assurer un meilleur équilibre entre espèces, comme mis en évidence sur des prairies conduites intensivement lors d’apport de cet élément en complément d’une fertilisation azotée (Tallec et Diquelou, 2008). Ces nouvelles références sur la réalisation de compost issu de fumiers caprin et ses valeurs fertilisantes, permettra aussi d’établir un coefficient très utile pour convertir, à valeurs fertilisantes équivalentes, des quantités de paille en compost et encourager ainsi les échanges paille-compost caprin entre exploitations agricoles, et améliorer conjointement l’autonomie de ces systèmes à l’échelle du territoire.
+ de références techniques : http://www.agrobio47.fr/images/stor...