Depuis 2013, un groupe d’une quinzaine d’éleveurs de chèvres de l’Ouest de la France (Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Bretagne) et de la zone Rocamadour valorisant ce foin séché en grange se retrouve une fois par an dans le cadre du réseau REDCap pour échanger sur leurs pratiques et questionnements. Le constat de ce groupe est le suivant : l’utilisation des foins ventilés en grange dans l’alimentation des chèvres, malgré des ingestions et des valeurs nutritives élevées, se heurte à de mauvaises valorisations en production laitière et en taux butyreux.
Une alternative pour maîtriser la récolte de l’herbe précoce consiste à terminer le séchage en grange. Cette technique est déjà utilisée et intéresse beaucoup les éleveurs des zones où le fourrage conservé humide est interdit ou limité par les cahiers des charges de l’AOP. Cette pratique a également l’avantage de minimiser les pertes qualitatives et quantitatives d’herbe (en limitant la durée de séchage au champ et en travaillant mécaniquement sur une herbe encore humide) et d’aborder le travail d’astreinte (distribution du foin) et de chantiers de récolte du foin plus sereinement.
L’objet de cette publication est de rechercher les causes de cette faible efficacité alimentaire (écart entre l’attendu et l’observé) et d’y remédier.
Ce document a bénéficié des résultats du projet Casdar CAPHerb, du REDCap et du financement l’Europe et de la région Nouvelle-Aquitaine