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Atelier 5 : CONDUITE DE LA LUZERNE

Atelier 5 : CONDUITE DE LA LUZERNE

vous pensiez bien la connaître, on vous propose de la redécouvrir !

En 2020, la surface en luzerne représente au niveau national 353 381 ha, soit 15,7 % de la SFP (RPG). Cette proportion est encore plus importante dans l’Ouest de la France, zone favorable à sa culture, en lien notamment avec les systèmes caprins qui la valorise bien. La luzerne est intéressante à la fois d’un point de vue agronomique et zootechnique. Il s’agit d’une excellente tête de rotation, ayant la capacité à restituer de l’azote aux cultures suivantes (environ 20-40 unités pendant 3 ans), avec une bonne résistance à la sécheresse et aux fortes températures (fixation symbiotique jusqu’à 30 °C – arrêt de croissance à 40°C) et un effet structurant sur le sol grâce à son système racinaire pivotant puissant et très développé. Il contribue à la sécurisation du système fourrager (potentiel de rendement, résistance à la sécheresse) et au renforcement de l’autonomie protéique et alimentaire de l’exploitation.

Nombre de Chèvres : 170

Système fourrager : Pâturage

Adresse : 79250 NUEIL LES AUBIERS

Avant le semis, comment choisir sa variété ?

Le site internet Herbe-book permet de comparer les différentes variétés de fourragères présentent dans le catalogue français. Le choix de la variété est important car entre variétés il y a des différences de 6 à 9 % sur la production totale annuelle, de 6 à 8 % de teneur en protéines, de résistance à la verse : la verse de la luzerne s’accompagne d’une perte de feuilles et donc de valeur alimentaire, de résistance à la verticilliose, aux nématodes et de finesse des tiges. On observe également des différences de dormance chez les luzernes : dans l’Ouest, privilégiez des dormances de 4 à 6.

Réussir le semis

Le choix de la parcelle est important. Elle doit être non hydromorphe, avec un pH sol compris entre 6,5 - 7,5. En sol acide (avec pH< 6,5) il faut chauler régulièrement (ex : 3 t/ha d’oxyde de calcium (CaO) pour gagner une unité de pH). Il est recommandé d’inoculer ses semences. Pour l’Ouest de la France, les semis peuvent se faire à partir de la fin d’été : mi-août à fin août. Mais les conditions climatiques à cette période sont souvent compliquées. Il est ainsi de plus en plus conseillé de faire un semis de printemps : en pleine terre ou sous couvert (15 mars - 15 avril). Le couvert peut alors être un tournesol ou une céréale de printemps qui pourra être moissonnée. Pour réussir le semis, on peut faire avec ou sans labour suivant l’état structural et le précédent. L’objectif est d’obtenir une préparation de sol fine et émiettée en surface. La profondeur de semis devra être à 1 cm maximum, avec une vitesse d’avancement de 3 à 4 km/h (meilleure régularité de semis). Ne pas négliger le tassement énergique ensuite. La dose de semis devra être adaptée, mais généralement, elle sera de 25 kg/ha en fin d’été et 20 kg/ha au printemps.

Bien conduire la luzerne pour la faire vieillir

La luzerne a la capacité de fixer l’azote de l’air. Les apports de P, K et Mg sont à apportés selon les niveaux des sols, les restitutions et les rendements (de 0 à 50 u P/an, de 0 à 150 u K/an, 20 u Mg/an). Les besoins sont élevés en Ca0 (300 à 500 U / an, en sols acides). Il est également possible de valoriser 15 t/ha de fumier vieilli à l’automne et réduire ainsi les apports minéraux. Pour limiter le salissement dès l’implantation... et au fil des ans, il faudra privilégier les semis de printemps sous couvert (avoine/orge de printemps, tournesol, ...), associer la luzerne à d’autres espèces (Mélange courte durée : TB , TV, ... ou plus longue durée : lotier, fétuque élevée, ...), intervenir mécaniquement avec des outils à dents sur des luzernes installées (en hiver), sur-semis de méteils en automne avec un outil à disque, … Ensuite, la conduite peut avoir des conséquences sur la pérennité de la luzerne : la laisser fleurir au moins une fois par an (mobilisation des réserves), respecter un délai minimum de 4 à 5 semaines entre 2 coupes, dernière coupe avant les gelées, éviter le tassement par le matériel de récolte et le pâturage ou des fauches trop ras. Pour limiter les bio-agresseurs, on essaie de laisser 5-7 ans entre 2 luzernes (pour éviter cuscute, nématodes, rhizctone, ...). Les règles de biosécurité pour éviter le risque de cuscute sont des trtations longues, avec temps de repos sans légumineuse fourragère, des semences indemnes et un nettoyage du matériel de travail du sol.

Documents

Atelier_5.pdf

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