Différents essais ont été réalisés chez des éleveurs du groupe opérationnel, afin de tester et évaluer l’intérêt d’itinéraires techniques de semis (ou sur-semis), dans un contexte de changement climatique. Ces essais ont été suivis notamment durant l’été 2022, qui fait un été particulièrement chaud et sec dans la région. Ici, l’intérêt est d’avoir un retour d’expérience sur l’intérêt d’un semis au printemps ou à l’automne d’une prairie riche en légumineuses, dans deux contextes climatiques proches mais pédoclimatiques différenciés, à savoir sur coteau ou en fond de vallée, dans la zone de Bergerac.
Le suivi a ainsi été orienté vers :
La rapidité de croissance de l’herbe la 1ère année et la résistance à la sécheresse des légumineuses implantées
La quantité et la qualité de la repousse en 2ème année
En première année, on constate que sur la première coupe, la diversité des espèces semées (notamment légumineuses) est bien présente. Néanmoins, les stades physiologiques des espèces présentes ne permettent par une valorisation au bon stade de toutes les espèces (« au champ, on voyait des espèces en graine, d’autre en début épiaison et d’autres en fleur ou début bourgeonnement »)
À partir de la 2ème coupe, on constate une simplification du mélange vers les espèces RGA, fétuque, trèfle violet et blanc, en lien avec la floraison des principales légumineuses annuelles. Il faudra une coupe précoce pour assurer une repousse.
Le mélange est assez dense pour limiter le salissement. En période estivale, le mélange est bien moins résistant qu’une prairie en luzerne.
Ce mélange est intéressant pour une valorisation principalement en pâturage / affouragement en vert. Peu intéressant en foin.
Une parcelle a subi une infestation de cuscute. Attention à cette plante parasite qui se développe dans la région sur les légumineuses